Mais qu'est ce que c'est ? o_O
Qu’est-ce que les kumihimo ?
Selon leur réalisation, on peut différencier les cordons de
la façon suivante :
1. Les yorihimo sont composés de plusieurs fils
tordus ensembles. Il s’agit en fait de cordes.
2. Les orihimo sont constitués de chaînes et de
trames croisées perpendiculairement.
3. Les amihimo sont mis au point en faisant des
nœuds.
4. Les kumihimo sont tressés à l’aide d’au moins
trois fils que l’on croise de façon oblique.
Grâce à leur croisement en
oblique, les kumihimo ont plus d’élasticité que les yorihimo ou
les orihimo et ont la particularité de permettre de faire des nœuds plus
résistants. Par ailleurs, le tressage par croisement oblique permettant une
plus grande diversité de combinaisons que le tissage à la perpendiculaire, des
techniques complexes ont vu le jour et les kumihimo ont aussi acquis une
grande valeur en tant qu’objets d’art.
L’histoire des kumihimo
On sait que les kumihimo
étaient déjà utilisés par les classes supérieures des IIIe et IVe siècles grâce
à des objets retrouvés dans des kofun.
L’accession des kumihimo au statut d’objets d’art au Japon a été
fortement influencée par l’invitation dans la seconde moitié du VIe siècle de
gens venus de Chine et de Corée et ayant une grande érudition.
Avec l’introduction du bouddhisme
au Japon et le soutien que lui a offert le prince impérial Shôtoku Taishi (574-622), une culture centrée sur le bouddhisme a prospéré. Des techniques
avancées ont aussi été introduites pour les kumihimo du fait du
caractère solennel du bouddhisme, et, de même que pour les vêtements, leurs
couleurs et leurs dessins étaient devenus un moyen de marquer le rang des
nobles et des moines bouddhiques.
En 894, l’envoyé impérial à la
Cour des Tang ayant été rappelé du fait de guerres civiles en Chine, les
imports culturels en provenance du continent ont disparu et la japonisation du
mode vie et de la culture des nobles de la capitale (Kyôto), résidence de
l’Empereur, a commencé à se développer pour s’adapter à l’environnement unique
du Japon. Les couleurs et les formes des kumihimo réalisés par les
nobles de rangs inférieurs et les bonzes se sont aussi japonisés.
Au XIIIe siècle, ne se limitant
pas seulement aux religieux et aux nobles, la demande en kumihimo s’est
élargie à la classe des guerriers (bushi) et de nombreux types et formes
de kumihimo sont apparus en fonction des usages. A partir de la deuxième
moitié du XIIIe siècle, le pouvoir des bushi chargés de protéger les
nobles se faisant de plus en plus fort, le Japon entre dans une époque où le
pouvoir est détenu par les guerriers et on observe une demande croissante en kumihimo
non seulement esthétiques mais aussi résistants et pratiques, utilisés pour de
splendides armes et armures. En particulier, il fallait quelques 300 mètres de kumihimo
pour relier entre elles toutes les plaques dites kozané d’une armure.
Lors de l’époque Sengoku
au cours de laquelle de célèbres guerriers japonais se sont affrontés à partir
de la deuxième moitié du XVIe siècle, la pratique consistant à verser du poison
dans le thé était répandue. Afin de prévenir ce genre de pratique, une
technique de nouage appelée « fûin-musubi » utilisée pour le
cordon du sac contenant la boîte à thé, a été mise au point, permettant de
savoir immédiatement si quelqu’un y avait touché. Ce sont les maîtres de thé
qui ont inventé cette technique selon laquelle un fil protégeait la vie de leur
seigneur, et comme elle était entièrement transmise à l’oral, on l’appelait
« nœud illusoire ». En réalité, plus de 500 techniques de nouage ont
été créées.
Au début du XVIIe siècle, l’Etat
fut unifié et la capitale shôgunale fut transférée à Edo (Tôkyô), dans l’Est du
pays, faisant entrer le Japon dans une ère de paix sous le nouveau système
féodal. Les bushi, devenus fonctionnaires, ont alors élaboré des
ornements pour leurs sabres, symboles de leur rang, et les kumihimo ont
aussi joué un rôle dans ces décorations. D’autre part, les marchands, qui
étaient devenus très riches, se sont aussi mis à utiliser des kumihimo
dans leur vie quotidienne, généralisant l’usage de ceux-ci.
Le Japon qui a dû ouvrir ses
ports sous la pression militaire des Américains et des Européens, a connu la
« Restauration de Meiji » en 1867, et de nombreux guerriers qui ont
perdu leur poste avec la chute du système féodal, se sont spécialisés dans la
confection des kumihimo, diffusant leurs techniques dans toute la région
du Kantô, située autour d’Edo, ancienne résidence du Shôgun.
Lorsque
le port des sabres a été interdit par un édit impérial de 1876, l’utilisation
du «sagéo»
qui y était attaché, devint populaire en tant qu’ornement des larges obis des
femmes. A partir de ce moment et jusqu’à présent, la demande de kumihimo
concerne principalement les cordons de ceinture « obi-jimé »
des kimonos de femmes.
Les kumihimo ont ainsi été
transmis durant cette longue période, et contrairement à la Chine et à la
Corée, ils ont continué d’exister en tant qu’objets d’art alliant avec harmonie
l’aspect décoratif au côté pratique. De nos jours, la quasi-totalité des gens
s’occupant de kumihimo le font en tant que hobby. Des cours de tressage
de kumihimo sont donnés depuis 25 ans au Musée des arts orientaux de
Cologne. Par la suite, des demandes émanant de Berlin et de Vienne, puis des
pays de l’Europe de l’Est, les ateliers de tressage de kumihimo se sont
multipliés. Le tressage n’est pas qu’un travail manuel et créatif, son charme
réside peut-être aussi dans le fait de ne faire qu’un avec l’œuvre lorsqu’on se
retrouve assis devant le métier à tresser appelé marudai (notre
photographie) et que les mains et le corps font bouger de façon rythmique les
doux fils de soie teintés naturellement, au son agréable de la bobine. C’est
sans doute pour cela qu’adultes, enfants et personnes handicapées continuent à
en faire de la même façon.
Lundi dernier, le 10/06/2013, je reçois un petit colis du SUD, de chez MEG :) Ce qui est amusant, c'est que l'an dernier mon colis de l'été lui était destiné.
Le colis dans son ensemble :
Les bijoux en cadeau :)
La ceinture :
Les petites douceurs:
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire